3 oct 2019

Température à Portocristo : 23 degré ensoleillé avec quelques nuages.

Journée libre ou boucle via Son Carrio, Manacor, Petra, Sant Joan, Felanitx, Coves del Drach. Boucle via Ermita de Bonany, Monestir de Sant Salvador (33 à 95 km).

Aujourd'hui c'est un trajet pour découvrir l'intérieur de l'île. Est-ce que je roule ?


Manacor ... ah ... c'est décidé je roule car c'est la ville ou demeure Rafael Nadal et étant donné qu'il a gagné la coupe Rogers à Montréal cette année, je vais essayer d'aller le féliciter ... et de me faire inviter chez lui. Mais Manacor c'est aussi la 2e plus grande ville de l'île. On y trouve quelques beaux bâtiments. On peut visiter l'église, le cloître de Sant Vicenç et y voir un joli moulin, de nombreuses tours (vestiges d'anciennes demeures) et une belle place centrale. Mais c'est aussi pour les perles artificielles et les sculptures en bois d'olivier qu'on y vient. Les perles artificielles sont faites de verre recouvert de plusieurs couches d'un composé à base d'écailles de poisson et de résine. Elles sont séchées et polies. On peut visiter la fabrique. Mais nous ... on a rien fait de tout cela ... car on veut faire notre journée de vélo (95 km) et aller visiter les grottes pas la suite (le guide nous dit que c'est une bonne journée. C'est la parole à ne pas dire à des gars ambitieux). Et non, nous n'avons pas rencontré Nadal (snif, snif).


Pour moi c'est très claire, ce sera une journée de 78 km car je ne ferai pas les 2 options. Au croisement de la première option, les gars ne veulent pas me laisser seule (pourtant de mon côté, je n'ai absolument pas de problème à rouler seule). Claude reste donc avec moi. On se retrouve tous à Felanitx. C'est une petite ville de 17 000 habitants dont l'économie historique reposait sur les distilleries de brandy, qui eurent un pic en 1749 avec 60 entreprises recensées (ah, ça me parle cette ville). De nos jours, c'est un bourg prospère avec son imposante église, et réputé pour ses poteries et son vin (ah tiens, ça m'appelle encore). Mais une fois de plus, nous passont vite à travers, anxieux de faire une des grimpettes célèbre de l'île : celle du monastère de Sant Salvador avec un sommet à 500 m (2 ieme option de la journée). Alors la j'ai sorti la menace d'assasinat si un d'eux osait proposer de rester avec moi. Ça a très bien fonctionné. J'ai donc fait les derniers 26 km seule, pris une bonne douche et relaxée avant qu'ils arrivent et que nous repartions pour la visite des grottes. Selon les gars, une vue superbe après la montée de 5 km. En haut, une immense statue du Sacré cœur le regard porté au loin, aussi loin que la mer. Le Puis Sant Salvador est le plus haut sommet de la chaîne de Llevant (moi qui croyais qu'un puit c'était en profondeur et non en hauteur).


Je vous confirme que les gars me ralentisse. Et oui, hier j'avais une moyenne de 19,9 km/h pour 78,5 km. Aujourd'hui j'ai roulé seule pour un petit bout et j'ai fini la journée avec une moyenne de 23,8 km/h pour 78,4 km. Bon c'est dit et des stats, on sait tous que ça ne ment pas.


Après un bref aperçu de l’île dans ses éminences, nous descendons dans son sous-sol, délaissant nos montures pour visiter les grottes du Drach, qui atteignent une profondeur de 25 m pour une longueur de 2,4 km. Le point fort de la visite : le lac Martel, baptisé en l’honneur d’Édouard-­Alfred Martel, spéléologue français qui en a fait la découverte en 1896. Long de 170 m, il est l’un des plus grands lacs souterrains d’Europe. À la toute fin de la visite, nous avons droit à un court concert de musique classique inaccoutumé : les musiciens viennent vers nous à bord d’une barque éclairée. Magique. Quand on sait qu'une stalactite pousse de 1 cm aux 100 ans, on reste bouche bée dans cette grotte. Nous repartons tous de la grotte ... en chaloupe, oui, oui, en chaloupe.


À Majorque, les cyclistes sont quasiment majoritaires sur les routes. Les touristes germaniques, qui se comptent par centaines, envahissent l'île. Tant de cyclistes au kilomètre carré serait synonyme, à bien des endroits, de chaos et d’animosité à l’égard des automobilistes, et réciproquement. Pas ici. Oh, que nein ! Et cela pour une foule de raisons. Primo, plus les cyclistes sont nombreux, plus ils font partie du paysage, mieux on apprend à cohabiter avec eux, masse critique oblige. Secundo, Majorque vit essentiellement du tourisme, et de nombreux visiteurs choisissent le vélo; les Majorquins ont l’habitude de leur présence. Tertio, une campagne de sensibilisation a porté ses fruits, et sur des panneaux, on indique clairement que l’automobiliste doit dépasser un cycliste en laissant entre eux un minimum de 1,5 m de distance. Zéro klaxon, zéro comportement agressif d’un côté comme de l’autre, et ce, malgré une fréquentation parfois soutenue. 


Un souper à la Paella et vite au lit. On est brûlé. Pas de photo aujourd'hui, j'ai été trop paraisseuse pour sortir mon appareil de mes poches.


Bonne nuit